L’eau qui est distribuée dans nos habitations est gérée par le SIEH.
Syndicat Intercommunal des Eaux de l’Herbasse.
Z.A. Croix de Lettrat – 26750 TRIORS
Téléphone : 04 75 02 72 32 – Fax : 04 75 02 86 66
Mail : sieherbasse@free.fr
Depuis mi-décembre 2010, le syndicat, anciennement domicilié à Génissieux, a emménagé dans de nouveaux locaux (photo ci-dessus) à Triors.
Le bâtiment est composé d’une partie administrative de 200 m² et d’une partie technique de 500 m².
Ce nouveau siège du SIEH correspond aux normes HQE (haute qualité environnementale). Ces normes sont édictées pour les économies d’énergie et pour l’utilisation de matériaux de construction recyclables, notamment le bois.
Toutes les parties du nouveau siège (accueil, bureaux, archives, atelier, stockage, garage) sont réalisées de façon fonctionnelle pour la grande satisfaction des utilisateurs.
Le syndicat regroupe 19 communes :
Arthemonay | Crépol | Margès | Peyrins | Triors |
Bathernay | Génissieux | Montchenu | St Christophe et le Laris | Montagne (38) |
Charmes sur herbasse | Geyssans | Montmiral | St Laurent d’Onay | St Bonnet de Valclérieux |
Chatillon St Jean | Le Chalon | Parmans | St Michel sur savasse |
Le SIEH est géré par des élus et un comité syndical, dans lequel sont représentées toutes les communes membres. Il emploie un ingénieur, deux secrétaires, 5 fontainiers et un agent pour l’entretien des locaux.
Cette eau provient de quatre forages profonds, deux sur la commune de Charmes sur Herbasse, et deux sur la commune de Chatillon st Jean. L’eau de très bonne qualité puisqu’elle ne nécessite aucun traitement.
Chaque habitant consomme en moyenne 60 litres par jour, acheminés par 750 Km de tuyaux.
D’où jaillit l’eau que nous buvons ?
Lorsque nous ouvrons, chez nous, le robinet d’eau et que nous y remplissons un verre que nous nous apprêtons à consommer, une question légitime peut se poser : d’où proviens cette eau ?
L’eau de la terre est retenue par l’atmosphère et elle est en quantité constante depuis sa création. Pour prendre une image de cette réalité on peut considérer que nous buvons l’eau bue par les dinosaures il y a quelques millions d’années !
Une autre réalité, la terre est recouverte d’eau à 70%, mais seule de 2,8% de cette eau ne sont pas salée et 1% de cette eau peut être considérée comme potable. La consommation de ce petit pourcentage devra répondre aux besoins d’une population mondiale qui ne cesse de croitre.
L’aquifère molassique du Miocène
Génissieux à la chance d’être situé sur une considérable réserve d’eau, particulièrement pure et très ancienne, retenue par un bassin molassique qui date du Miocène. Ce réservoir dont la création remonte à 23 millions d’années couvre une surface de 1600 km2, de Valence au nord de la Drôme.
La molasse qui repose au fond de cette énorme cuvette est recouverte par des marnes bleues imperméables poussées là par la formation des Alpes. Le lit aquifère devient alors imperméable et se remplira d’eau, alimenté en permanence et sans discontinuer par toutes les pluies qui s’infiltrent doucement, par les Chambaran et les ruissèlements des contreforts du Vercors, massif calcaire poreux traversé de failles.
Cette nappe gigantesque n’est pour l’instant atteinte par aucune pollution.
Comment fonctionne cet aquifère molassique ?
Cette énorme masse d’eau bouge par gravitation, très lentement en pelure d’oignon. Cela veut dire qu’il y a une forte sectorisation entre les eaux superficielles rapides, les eaux intermédiaires plus lentes et les eaux profondes très lentes avec une alimentation, elle aussi lente.
L’eau la plus profonde est la plus ancienne, c’est aussi la plus pure, et c’est celle que nous avons la chance d’avoir au robinet à Génissieux.
Ce réservoir dispose de zones de remontés naturelles d’eaux anciennes qui se situent dans la plaine de Valence, la Drôme des collines et en Valloire. Là où la molasse apparait on voit des lignes de sources à certains endroits.
Cette eau a aussi des exutoires naturels. Elle descend vers les cours d’eau et leur vallée qui s’encaissent dans la molasse (La Galaure ou l’Herbasse) ou vers les points bas comme l’Isère, la Drôme, ou le Rhône.
Les zones de recharge de ces eaux ont leur origine sur les contreforts du Vercors, au Chambaran et Thivolet, et peut être au plateau de Bonnevaux. L’aquifère molassique se recharge aussi grâce aux infiltrations pluviales (environ 0,6 à 0,9 milliards de m3 par an, soit 50 à 80% de la pluie efficace.
Des zones à protéger en priorité
On comprend maintenant pourquoi les zones d’affleurement de la molasse, toutes les zones d’infiltration au-dessus de la nappe, les forages profonds non imperméabilisés, les rivières et les nappes superficielles en relation avec la nappe profonde, constituent des entrées potentielles de pollution qui ont amené le classement du bassin aquifère molassique en « zone vulnérable ».
Ce sont des zones à protéger en urgence puisqu’elles donnent directement accès à la nappe.
Nos consommations
Chaque année un million de m3 d’eau est pompée par le SIEH (Syndicat Intercommunal des Eaux de l’Herbasse) dans les sables molassiques, dont 800 000 m3 sont vendus à 19 communes. Le réseau actuel assure un rendement de 80 à 85% alors que dans beaucoup de ville le rendement est plutôt de 60 à 65%. Ceci à cause de fuites sur le réseau, de prélèvements sauvages…
Malgré l’augmentation globale du nombre d’habitants desservis par le SIEH, la consommation d’eau est restée stable, ce qui démontre que nous avons pris conscience de l’importance vitale de l’eau et que globalement nous l’économisons.
On compte plus de 450 forages pour l’irrigation, mais beaucoup d’autres ne sont pas répertoriés et puisent sans le moindre contrôle. Pour l’alimentation en eau potable de plus de 210 000 habitants on dénombre 59 forages et pour l’industrie plus de 50 forages.
En ce qui concerne les particulier, arrosage des jardins, pompes à chaleur et géothermie l’estimation se situe entre 5 000 et 10 000 forages, quelquefois à moindre profondeur. On considère que là aussi les chiffres sont minorés.
Une nappe inscrite au SDAGE Rhône-Méditerranée
La nappe molassique est inscrite au SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de gestion des Eaux) institué par la Loi sur l’eau de 1992. C’est un instrument de planification qui fixe les orientations fondamentales, pour chaque bassin hydrographique, d’une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l’intérêt général.
En conclusion il apparait comme essentiel et vital pour l’avenir de favoriser les usages nobles de la ressources, de veiller à la réalisation convenables des ouvrages de captage pour éviter la mise en communication des nappes profondes et superficielles, de réhabiliter ou de reboucher les forages à risque, et certainement de repenser l’utilisation de cette eau d’une qualité exceptionnelle pour l’irrigation.